
Allumer une chandelle parfumée peut créer une atmosphère chaleureuse, apaisante ou festive. Pourtant, derrière ces parfums agréables se cachent des substances qui peuvent nuire à la qualité de l’air intérieur et, à long terme, à votre santé respiratoire, hormonale et même neurologique.
❌ Une source silencieuse de pollution intérieure
La combustion des chandelles, surtout celles fabriquées à base de paraffine (un dérivé du pétrole), libère dans l’air des composés organiques volatils (COV) tels que :
- Benzène, toluène, formaldéhyde : tous reconnus pour leurs effets irritants et certains classés cancérogènes probables ou avérés.
- Acroléine et particules fines : peuvent aggraver les maladies respiratoires chroniques comme l’asthme ou la BPCO.
En milieu fermé, ces substances s’accumulent et sont inhalées régulièrement, exposant le système pulmonaire à un stress oxydatif chronique.
🧠 Impact possible sur le système nerveux
Des études ont montré que certains composés volatils émis par les chandelles parfumées peuvent également avoir un effet neurotoxique. Ils sont associés à :
- des maux de tête fréquents
- une diminution de la concentration
- une irritabilité ou fatigue inexpliquée, surtout chez les personnes sensibles ou dans des espaces peu ventilés
🧪 Fragrances synthétiques et hormones : un cocktail hormonal risqué
La majorité des chandelles parfumées contiennent des parfums artificiels, souvent formulés avec des phtalates. Ces substances sont soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire qu’elles peuvent :
- imiter ou bloquer les hormones naturelles
- affecter la fertilité, le cycle menstruel ou le développement sexuel
- interférer avec le développement du fœtus et du nourrisson
Les effets ne sont pas toujours immédiats, mais une exposition régulière et cumulative peut contribuer à des déséquilibres hormonaux subtils mais persistants.
👶 Populations vulnérables : les plus à risque
Les personnes les plus sensibles à ces substances sont :
- les enfants et nourrissons (systèmes respiratoire et hormonal encore en développement)
- les femmes enceintes
- les personnes atteintes de maladies chroniques (asthme, troubles hormonaux, immunodéficience)
✅ Alternatives saines
- Chandelles à la cire d’abeille ou de soya, non parfumées ou avec huiles essentielles naturelles
- Diffuseur d’huiles essentielles (courte durée, bien aérer)
- Aération quotidienne des pièces pour éviter l’accumulation des polluants
Références :
- Howard, B. E. (2016). Candles and incense as sources of indoor air pollution: A review. Environ Sci Pollut Res, 23(14), 14211–14231. Lien
- Wang, Y. et al. (2020). Endocrine Disrupting Chemicals and Their Potential Impact on the Human Hormonal System. Front Public Health, 8, 366.
- National Institutes of Health – Phthalates and their health effects.
- WHO – Air pollution and child health: prescribing clean air, 2018.
- European Commission – Endocrine Disruptors. Lien
